Les fêtes, cérémonies
Shogatsu, Nouvel an
Il s’agit des congés du Nouvel An qui durent 3 jours.
Les festivités commencent le 31 décembre au matin avec le
grand nettoyage de la maison, pour que la demeure soit propre afin
d’accueillir la nouvelle année. Le soir, ils dînent d’Ozôni (des nouilles
froides très longues) qui symbolisent une vie longue. Ensuite on fait la fête
en famille. On s’offre alors des talismans pour porter chance et courage. Les
enfants reçoivent de toutes petites pochettes en papier où se trouve de
l’argent (« otoshidama »).
Pendant cette période, il est de tradition de remercier
les dieux qui veillent sur les récoltes et accueillir les anciens esprits
protecteurs de la famille. On installe alors des « kadomatsu » (décorations
en branches de pin et de bambou, que l’on pose de chaque côté de l’entrée
de la demeure) et des « shime-kazari » (des cordes en paille tressée).
Le 1er janvier, les japonais se rendent au
temple pour commencer l’année sous de bons auspices. A minuit, les temples
sonnent 108 fois les cloches (pour représenter les 108 errements humains présents
dans la tradition bouddhiste).
Pendant cette période, on mange des « mochi »
(gâteaux faits à partir d’une épaisse pâte de riz gluante, consommés
frits ou bouillis) qu’il faut bien mastiquer au risque de s’étouffer (on
peut noter que chaque années, des gens meurent d’étouffement dû aux mochi).
Le Nouvel An est un évènement important, plus important
que Noël au Japon. Les femmes revêtent leurs kimonos pour ces célébrations
et des jeux sont organisés.
Dondo-yaki (période du nouvel an)
Cérémonie rendant hommage au Dôsojin (divinité shintô
des routes, chemins, protectrice des voyageurs et des villages).
On confectionne des mochi arrondis puis on place un petit
mochi sur un plus grand avant de mettre des fougères pour décorer.
Ces « homards » symboliques portent le nom de
«kagamimochi » (plat rituel que l’on offre aux dieux du foyer le jour
de l’an)
Le 11 janvier, les gâteaux sont partagés entre les
membres de la famille. Manger du kagamimochi est une façon de demander la
protection des dieux.
Fête de la majorité (15 janvier)
Les filles revêtissent de magnifiques kimonos.
Saint Valentin et White Day (14 février et 14 mars)
Le jour de la Saint Valentin (qui a lieu le même jour
qu’en Occident), une fille offre du chocolat au garçon qu’elle aime pour
lui témoigner de son affection. Mais elle peut aussi offrir du chocolat à tous
ceux qu’elle apprécie (ce n’est plus réservé aux amoureux) comme à leurs
amis par exemple (cf. dans Fruits Basket, Tohru qui offrent des chocolats
à tous les Sôma qu’elle connaît ainsi qu’à ses deux amies).
Un mois plus tard, en retour les garçons offrent un cadeau
à leurs admiratrices pour les remercier et à celle qu’ils aiment pour se déclarer
lors du White Day.
Fête des petites filles (3 mars)
A cette occasion, on présente de magnifiques poupées
traditionnelles.
Setsubun (avant l’arrivée du printemps)
Cérémonie publique censée chasser les démons qui
hantent les maisons et les lieux publics. On jette alors à la volée des
haricots secs, en criant « Oni wa soto, Fuku wa utchi » (Dehors les
démons, entre le bonheur !).
La céréale aurait la capacité de conjurer les mauvais
esprits. Dans les villes, le père revête un masque en papier (livré souvent
avec le sac de haricot) et joue le rôle du démon. (Hum je vois bien mon père
avec un masque de démon et nous lui lançant des haricots !! lol Demandez
au vôtre d’essayer à la fin de l’hiver).
Même dans certains endroits du pays, les habitants d’une
maison placent des têtes de sardine et du houx sur le devant de la porte
d’entrée (les démons n’aimeraient pas l’odeur de la sardine et le houx
leur piquerait les yeux).
Hanami (mars, avril)
Cette tradition qui s’est développée pendant la période
Endo, célèbre les cerisiers (« sakura ») en fleurs. Quand ils
commencent à fleurir (fin mars, début avril) les Japonais se réunissent pour
manger et boire sous ces arbres, véritable symbole du pays, ou bien ils se
contentent d’aller se promener dans les parcs et contemplent cette merveille
de la nature.
Golden Week (29 avril – 5 mai)
La « semaine d’or » correspond à la série
de jours fériés qui se succèdent entre le 29 avril et le 5 mai. La plupart du
temps, il s’agit du plus long congés des Japonais.
Les fêtes qui la composent sont:
Midori no Hi (fête de la végétation) : 29
avril.
Cette fête a lieu à la date d’anniversaire de
l’empereur Shôwa (Hiro Hito), en mémoire de son intérêt pour l’écologie.
Ce jour, on célèbre l’environnement.
Kenpo Kinenbi (jour de la Constitution) : 3 mai.
Date anniversaire de la Constitution établie le 3 mai 1947
qui apporta de profonds changements autant dans les mentalités que dans la société
japonaise.
Kokumin no Kyujistu (jour intermédiaire) : 4mai.
Créée récemment afin que la Golden Week forme une
semaine complète de congé.
Tango no sekku (jour des garçons) : 5 mai.
Ce jour là, on réalise des décorations faites de
banderoles de tissu en forme de carpes (« koi-nobori ») et des poupées
à l’effigie de guerriers. Les familles suspendent aussi des feuilles d’iris
et d’armoise pour éloigner les mauvais esprits et les mauvais sorts qui
pourraient nuire aux jeunes garçons. Ceci est fait pour souhaiter aux jeunes
garçons une croissance saine et la réussite dans leur carrière future.
On déguste également des « kashiwa » (gâteaux
de riz enveloppés dans des feuilles de chêne).
Dans les temps reculés, on considérait que le 5ème
jour du 5ème mois était néfaste. Ainsi, « Tango no sekku »
devint le jour annuel des rituels de purification.
Souvent les Japonais profitent de cette semaine pour
voyager, d’où des problèmes dans les transports et les hôtels qui affichent
complets lors de cette période.
Tanabata (7 juillet ou 7 août)
Tanabata ou « festival des étoiles » a lieu en
général le 7 juillet mais aussi le 7 août dans certaines régions.
C’est un des 5 festivals traditionnels (gosekku).
Lors de cette grande fête est célébrée les
retrouvailles annuelles d’Altaïr (constellation du bouvier) et de Véga
(constellation de la lyre). Ces deux amants se rejoignent grâce à la voie lactée
ce soir là.
Selon la légende, un jour l’étoile Véga descendit sur
terre sous la forme d’une femme. Là elle rencontra un bouvier qui l’épousa.
Mais lorsque Véga, la tisseuse de nuages, dû remonter au ciel, son époux
demanda à l’empereur du ciel de lui accorder l’immortalité et la
possibilité de la rejoindre. L’empereur accepta sa demande mais il
n’accorda aux deux amants qu’une seule rencontre chaque année à la même
date.
Cette fête est très appréciée des jeunes gens surtout
des filles. C’est alors l’occasion de nombreuses réjouissances souvent
associées à des rites d’abstinence. Les maisons sont décorées avec des
lampions en papier de couleurs, des bandes de papier sur lesquelles sont
inscrits des poèmes d’amour ou le mot « désir » (trèèèès
romantique).
On accroche aussi aux plus hauts arbres de la ville ses souhaits pour l’année.
O-bon (13 au 15 juillet)
Des offrandes sont faites du 13 au 15 juillet (et au mois
d’août à la campagne) pour que les esprits des morts restent en paix dans le
monde où ils se trouvent. Les morts sont aussi célébrés pendant Higan (deux
semaines) qui englobe les équinoxes.
Hana Bi (feux d’artifices en juillet – août)
Shichigosan (15 novembre)
Ce festival annuel se déroule le 15 novembre. On y fête
les enfants de 3, 5 et 7 ans. En effet, une vieille superstition japonaise
considère ces âges comme critiques.
Les enfants se retrouvent alors richement vêtus et sont
amenés par leurs parents au sanctuaire shintô. Là, ces derniers demandent aux
« kamis » (esprits) de protéger leurs bambins.
Sur le chemin de retour ils achètent des bonbons dits de
« mille années de bonheur » (les « chitosé-amé »)
qu’ils distribuent ensuite à la famille et amis.
Solstice d’hiver (22 décembre)
La coutume veut que ce jour là, on prenne un bain parfumé
au cédrat pour éloigner la maladie. Dans certaines régions, on mange aussi du
potiron.
Sources
Tome 4 de Fruits Basket éditions Delcourt;
Le guide du routard : www.routard.com
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